Historique de la Maison de Retraite
Il est des histoires discrètes mais fondamentales dans l’œuvre humaine, celle de cette Maison en est une…
Au XIXe siècle, la famille assurait normalement jusqu’à leur dernier souffle les soins dont ses membres avaient besoin. Puis, peu à peu, des cas d’exception douloureux se sont multipliés et la pensée forte d’une aide à apporter a surgi. La Maison de Retraite Protestante de Montauban en est un des fruits chrétiens protestants. Tout petit au début (quelques lits seulement), ce fruit n’a fait que se développer plus ou moins rapidement depuis lors.
Quelques étapes :
1843 : Création de l’établissement
1863 : Installation au 43 rue Delcassé
1868 : L’établissement est, désormais, une fondation reconnue d’utilité publique par décret impérial du 18 août 1868.
Depuis et jusqu’en 1970, extension de la capacité et de la qualité d’accueil de l’établissement par des acquisitions successives d’immeubles voisins.
1964 : Achat, à l’Institut Jean Calvin, des locaux de l’ancienne Faculté de Théologie Protestante, créée par l’Empereur Napoléon Ier et sise 18 quai Montmurat dans l’ancien couvent des Clarisses.
1971 : Transfert des 55 résidents de la rue Delcassé dans des locaux historiques entièrement aménagés et modernisés.
1989 : La fondation prend le nom officiel de MAISON DE RETRAITE PROTESTANTE DE MONTAUBAN
Un lieu chargé d'histoire
La Maison de Retraite Protestante
L’édifice date de la fin du 17e siècle, époque à laquelle les dames de Sainte Claire reviennent de Montech où elles avaient fui, en 1561, lorsque Montauban était devenue une ville protestante.
Les combles de ce couvent des Clarisses – aujourd’hui, transformées en musée – conservent, sur leurs murs, des inscriptions tracées par les jeunes filles huguenotes arrachées à leur famille après la Révocation de l’Edit de Nantes (1685).
A l’époque révolutionnaire, en 1792, la ville confisque et rachète le couvent, qui aurait servi quelque temps de prison.
Au début du 19e siècle (1810), Napoléon Ier décide d’établir, dans ces locaux, une Faculté de Théologie protestante qui y est restée jusqu’en 1920.
Pendant la guerre de 1914-18, le bâtiment ainsi qu’un des ses voisins, le Grand Séminaire, servent d’hôpital pour les grands blessés des combats.
En 1920, l’Institut Jean Calvin (un pensionnat pour garçons protestants fréquentant les établissements scolaires de la ville) achète l’ensemble du bâtiment de la Faculté de Théologie Protestante, à l’exception de la Salle des Actes (ex chapelle du couvent des Clarisses), qui est devenue la propriété de l’Eglise Réformée Evangélique, rattachée à l’Union Nationale des Eglises Protestantes Réformées Evangéliques de France (l’UNEPREF).
En 1943, les Allemands occupent l’établissement pendant quelque temps.
En 1964, l’Institut Jean Calvin, dont l’objet ne correspond plus à un besoin étant donné le développement des transports automobiles, cesse toute activité et vend ses locaux à la Fondation Maison de Retraite Protestante.